Le GR223 : De la baie des Veys jusqu’au Mont-Saint-Michel
14 May 2020La Manufacture des parapluies de Cherbourg
13 June 2020Le 12 Mai 1850, la municipalité et les citoyens de Cherbourg se réunissent pour l’inauguration d’un buste à la mémoire d’Armand de Bricqueville, officier de cavalerie napoléonienne et ancien député de la circonscription.
Descendant d’une grande famille noble de Normandie, Armand de Bricqueville naît à Bretteville le 23 Janvier 1785. Pendant la révolution, son père, le vicomte François-!claude de Bricqueville prend la tête de la chouannerie normande et sera fusillé à Coutances en 1796. Élevé dans la haine des bourbons, il entre à l’école militaire de Fontainebleau et en sort sous-lieutenant de cavalerie. Il s’illustre à la bataille de Iéna, participe à toutes les campagnes de l’Empire et monte rapidement en grade jusqu’à devenir lieutenant-colonel des Lanciers de la Garde Impériale en 1813. Retiré à la chute de l’Empire en 1814, il reprend du service pendant les Cent Jours, comme colonel du 20e régiment de Dragons, où il s’illustre par une charge victorieuse à Ligny: il participe à Waterloo et est grièvement blessé à Rocquencourt le 1er Juillet 1815 lors de la dernière bataille de la Grande Armée. Il se retire dans ses terres à la Restauration, puis commande la Garde Nationale de Cherbourg. Il est élu député de la circonscription de Valognes en 1827, puis de Cherbourg en 1831. A l’Assemblée, il se présente comme un opposant à la monarchie; partisan de la liberté, il fréquente Alexis de Tocqueville, autre député de la Manche et parent par alliance. Il est réélu jusqu’à son décès à Paris le 19 mars 1844.
Aimé dans sa circonscription, un comité se crée dès son décès pour ériger un monument à sa mémoire et lance une souscription populaire et choisit le buste présenté par le sculpteur David d’Angers, installé sur un piédestal en granit. 5 ans sont nécessaires pour recueillir les fonds auprès de plusieurs centaines de donateurs dont le dernier sera Napoléon III. Le monument est inauguré place des sarrasins, aujourd’hui place Bricqueville, le 12 mai 1850 devant une foule nombreuse avec un discours du maire Julien Morin